Bembo, Pietro. Della Historia Vinitiana di M. Pietro Bembo Card. volgarmente scritta. Libri XII.. In Vinegia: Gualtiero Scotto, 1552. . Volume in-4, in Vinegia, 1552, Gualtiero Scotto [mentionné au colophon], reliure demi-basane vert olive du XIXe siècle à petits coins, dos à 4 nerfs ornés de filets dorés, date « 1552 » en bas du dos, plats marbrés, page de titre comportant la marque typographique de l’imprimeur, 13 feuillets ff. n. ch.-179 feuillets chiffrés aux seuls rectos-1 feuillet n. ch. comportant au verso la marque de l’imprimeur, lettrine historiée en tête de chaque chapitre.
Première édition en italien de cette histoire de Venise (1487-1513), qui était parue en latin chez Alde en 1551. Pietro Bembo (1470-1547), issu du patriciat de Venise, fut proche des Médicis et du pape Léon X et nommé cardinal en 1539. Il a été tour à tour poète, historiographe, humaniste et amant de Lucrèce Borgia.
Pages de garde roussies, rousseurs sur la page de titre et la dernière page, tache de mouillure dans le coin inférieur droit de la pagination, feuillets 167 et 168 roussis, légère trace de mouillure dans la partie supérieure à partir du feuillet 179, n’altérant pas la qualité de l’ensemble.
Première édition plantinienne, illustrée, du botaniste et médecin Matthias de L’Obel (Lille, 1538 – Highgate, 1616).
Originaire des Flandres françaises, il fit ses études de médecine à Montpellier sous la direction du naturaliste Guillaume Rondelet (1507-1566). Il herborisa avec son ami, originaire de Provence, Pierre Pena (1535-1620) notamment dans le Midi de la France et en Italie. Après un séjour en Hollande, les deux botanistes s’installent en Angleterre vers 1569. L’Obel deviendra botaniste du roi, auprès de Jacques 1er d’Angleterre.
Christophe Plantin (1520-1589), le célèbre typographe d’Anvers, a été un des principaux éditeurs des plus grands botanistes de son temps, comme Dodoens (Dodonaeus) ou Charles de l’Ecluse (Clusius). L’Obel est un ami proche de Plantin. En publiant l’ouvrage de L’Obel en 1576, Plantin a l’habileté d’ajouter au « Plantarum seu stirpium historia », les « Stirpium adversaria nova » de L’Obel et de Pierre Pena, qui étaient parus en première édition à Londres, chez Thomas Purfoot, en 1571. Plantin en racheta 800 exemplaires pour 1 200 florins, compléta l’ouvrage d’un « Appendix » dû à L’Obel et le dota d’une nouvelle page de titre à l’adresse « Apud Christophorum Plantinum » et non « Ex officina Christophori Plantini ». Il ajouta enfin à l’édition les « Formulae aliquot remediorum » inédites du maître Montpelliérain de L’Obel, Guillaume Rondelet, l’ensemble avec un nouveau colophon.
La question de la contribution réelle de Pierre Pena au « Plantarum seu stirpium historia » – qui n’est pas nommé dans la page de titre et les emprunts de L’Obel en la matière ont été largement débattus.
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Les herbiers en bois gravés sont le travail des graveurs flamands notamment Antoine van Leest et Janssen van Campen. Dans la partie I, nombreux sont les emprunts aux œuvres de Dodonens et de Charles de L’Ecluse. (Nissen, BBI, 1951- Pritzel, Thesaurus Literaturae Botanicae, 1854, 2426).
Marque de Simon de Colines à la devise « Hanc aciem sola retundit virtus » , « la vertu seule émousse cette lame« , allégorie du Temps, sous les traits d’un vieil homme ailé, mais aux pieds de taureau, utilisée par l’imprimeur Roubert Fouët. (Frontispice de « Praxis beneficiorum » du civiliste et canoniste Pierre Rebuffe, Paris, 1623).
Marque de Michel Sonnius à la devise empruntée à St-Paul « Si deus pro nobis, qui contra nos » (Rom.,8,31), « Si dieu est avec nous, qui sera contre nous ? « , illustré par le doigt divin et le serpent qui jaillit d’un feu. (Frontispice de « De civilibus parisiorum moribus ac institutis, libri III« , c’est à dire le commentaire en latin de la coutume de la Prévosté et Vicomté de Paris ,René Choppin, Paris, 1603).
Marque d’Antoine de Harsy, sous la figure d’un crabe tenant par les ailes un papillon accompagnée de la devise « Matura » [Celeritas], qui associe la lenteur, la prudence du crabe à la vitesse, la légèreté, sinon même l’irréflexion du papillon. (Frontispice « Julii Clari Patritii Alexandrini [Julius Clarus] …Receptarum Sententiarum Opera Omnia / Ioannis Baptistae Baiardi…additiones et Annotationes Ad Julii Clari Receptarum Sententiarum Librum Quintum, Sive Practicam Criminalem, Lugduni, 1609« )
Gellius, Aulus – [Aulu-Gelle]. Auli Gellii luculentissimi scriptoris noctes Atticae. Venetiis: apud haeredes Petri Rauani et Socios, 1544. 11 x 15. Petit in-8, reliure de cartonnage ancien [XVIe – XVIIe ?], titre manuscrit à l’encre noire au dos, tranches jaspées, [64]-591-[1] pp., belle marque typographique sur bois, sur la page de titre et sur la dernière page, de l’imprimeur vénitien Petrus de Ravanis représentant une sirène couronnée, date au colophon « Mense Maio M.D. XLIIII ».
Rare édition vénitienne des « Nuits attiques » (« Noctes atticae ») du compilateur latin Aulu-Gelle (IIe siècle). Elégante et très claire typographie. Initiales illustrées en tête de chaque chapitre. L’ouvrage est composé de vingt courts chapitres précédés d’un important index des sujets abordés souvent sous la forme de questions, de dialogues ou de saynettes. (histoire, littérature, arts, philologie, sciences naturelles, philosophie, médecine, astronomie, gastronomie, mœurs des peuples exotiques…), qui en fait une miscellanée ou une véritable petite encyclopédie morale et culturelle de la Rome d’Hadrien, sous forme souvent de propos de table. Il est truffé de références et de citations grecques, qui montrent la fusion des cultures hellénique et latine sous l’Empire. (Schweiger, I, 378). Reliure modeste, belle marque typographique, intérieur frais. Bon exemplaire.
Homère. Homeri opera graeco-latina quae quidem nunc extant, omnia. Hoc est : Ilias Odyssea, Batrachomyomachia, et Hymni: Praeterea Homeri Vita Ex Plutarcho… In haec operam suam contulit Sebastianus Castalio…. Basileae: per Haeredes Nicolai Brylingeri , 1567. 24 x 34,5.
Petit in-folio, reliure plein vélin rigide de l’époque, dos à six nerfs, titre noir, [20]-292-317 pp., colophon et 2 ff. bl.. Editio tertia, superioribus longè emendatior, & auctior: adiectis etiam, qui in prioribus alicubi desiderabantur, versibus aliquot, & varia lectione: ad fidem postremae editionis Henrici Stephani diligenter expressa.
Marque du libraire – imprimeur bâlois Nicolas Brylinger sur la page de titre. texte grec et latin sur deux colonnes, avec lettrines, numérotation des vers de 10 en 10, deux parties en un volume. Préface de l’humaniste protestant Sébastien Castellion (1515-1563). Intéressante édition bâloise faite à partir du texte grec d’Henri Estienne de 1566 et que précède une épigramme de l’humaniste bâlois Heinrich Pantaleon (1522-1595). Plusieurs notations ou ex-libris manuscrits sur les pages de garde et de titre, dont « Berthelot de la Durandière » [famille angevine], tampon humide « Petit séminaire de Combrée ». Etiquette de bibliothèque au dos, surface du vélin usée, rousseurs, petite déchirure au bord inférieur de la page de titre, déchirure à la page 173 de l’Iliade, mouillures légères aux marges de l’index, et des dix dernières pages, bon intérieur.
Freher, Marquard / Cosme De Prague – Cosmas Pragensis / Jan, Dubravius / Georgius Bartholdus Pontanus à Braitenberg / Paulus Geschinius / Thomas Jordan / Aeneas Sylvius Piccolomini – Enea Silvio Piccolomini – Pie II – Pope Pius II. Rerum Bohemicarum Antiqui Scriptores / Chronica Bohemorum / Bohaemia Pia / Maiestas Carolina sive Constitutiones Caroli IV / Historia Bohemica / De Bohemorum Historia . Hanovae [Hanau] / Basileae [Bâle]: Typis Wechelianis Apud Claudium Marnium, & Heredes Ioannis Aubrii 1602 / Apud Petrum Pernam -1575, . 22 x 34. Fort volume in-folio, reliure plein veau glacé de l’époque, dos à six nerfs, pièce de titre de maroquin rouge, titre doré, entre-nerfs encadrés d’un double filet doré et ornés d’un fleuron au centre, double filet doré encadrant les plats, tranches jaspées, rassemblant six textes fondateurs de l’histoire de la Bohême.
Athénée De Naucratis / Casaubon, Isaac. Athenaiou Deipnosophiston biblia pentekaideka; Athenaei Deipnosophistarum, libri Quindecim. Apud Hieronymum Commelinum, 1598. 22,5 x 35.
Un volume petit in-folio, [Jérôme Commelin, Heidelberg), reliure plein veau de l’époque, plat supérieur orné au centre d’une couronne de laurier dorée, dos à six nerfs, titre et fleurons dorés, [1 f. bl.]-702-[1. f.]-[24], page de titre avec la marque du libraire, comprenant les quinze livres avec textes latin et grec juxtaposés sur deux colonnes et in fine « l’Index rerum memorabilium quae in his Athenaei deipnosophistarum ». Isaacus Casaubonus recensuit, & ex antiquis membranis supplevit, auxitque – Adjecti sunt eiusdem Casauboni in eundem scriptorem animadversionum libri XV – Addita est & Jacobi Dalechampii Cadomensis, latina interpretatio, cum notis marginalibus – Cum necessariis indicibus.
Le « banquet des savants ou des sophistes » est l’oeuvre d’Athénée, né vers 170 après J.C. en Egypte au sein de la communauté grecque de Naucratis et qui s’installa à Rome comme bibliothécaire au service d’un riche romain. Les Deipnosophistes, rédigés en grec, sont un dialogue en quinze chapitres de l’auteur avec un interlocuteur fictif Timocrate auquel le récit du banquet est dédié. L’ouvrage est d’un grand intérêt car il témoigne d’une forme de sociabilité antique « le banquet » et « abonde de sujets aussi variés que l’amour, la philosophie, Homère », la gastronomie, « les meilleures comédies, l’organisation des fêtes ». Par ses références livresques sous forme de citations d’auteurs qui pour beaucoup ne sont pas parvenus jusqu’à nous, il est aussi et surtout « une véritable bibliothèque d’oeuvres perdues » (Belles Lettres, 1956, Astruc et Desrousseaux).
Notre édition, celle de l’humaniste et helléniste Isaac Casaubon (1559-1614), la plus réputée, a fait autorité pendant longtemps. Elle succède à l’édition princeps de 1514 éditée à Venise par Alde Manuce et à celle de Jean Walder à Bâle en 1516. En regard pour le texte latin, Casaubon a repris la traduction de Jacques Dalechamps de 1583. Notre exemplaire est dérelié, donc en mauvais état. Mais l’intérieur est honorable pour une édition de cette qualité, même si les rousseurs et certaines mouillures sont présentes. A noter ex-libris manuscrit sur la page de titre « De Mareste Dalge », qui pourrait être celui (?) d’Antoine de Mareste, seigneur d’Alge, avocat général de la Cour des Aides de Rouen, connu pour sa bibliothèque. La page blanche après la page de titre comporte une longue annotation manuscrite du XIXe sur Athénée.