Le botaniste Mathias de Lobel et Christophe Plantin – Première édition plantinienne illustrée de “Plantarum seu stirpium historia”, suivie de la réédition des “Nova stirpium adversaria” et des “Formulae aliquot remediorum” inédites de Guillaume Rondelet – Antverpiae [Anvers], ex officina Christophori Plantini Architypographi Regii, 1576.

Première édition plantinienne, illustrée, du botaniste et médecin Matthias de L’Obel (Lille, 1538 – Highgate, 1616).

Originaire des Flandres françaises, il fit ses études de médecine à Montpellier sous la direction du naturaliste Guillaume Rondelet (1507-1566). Il herborisa avec son ami, originaire de Provence, Pierre Pena (1535-1620) notamment dans le Midi de la France et en Italie. Après un séjour en Hollande, les deux botanistes s’installent en Angleterre vers 1569. L’Obel deviendra botaniste du roi, auprès de Jacques 1er d’Angleterre.

Christophe Plantin (1520-1589), le célèbre typographe d’Anvers, a été un des principaux éditeurs des plus grands botanistes de son temps, comme Dodoens (Dodonaeus) ou Charles de l’Ecluse (Clusius). L’Obel est un ami proche de Plantin. En publiant l’ouvrage de L’Obel en 1576, Plantin a l’habileté d’ajouter au “Plantarum seu stirpium historia”, les “Stirpium adversaria nova” de L’Obel et de Pierre Pena, qui étaient parus en première édition à Londres, chez Thomas Purfoot, en 1571. Plantin en racheta 800 exemplaires pour 1 200 florins, compléta l’ouvrage d’un “Appendix” dû à L’Obel et le dota d’une nouvelle page de titre à l’adresse “Apud Christophorum Plantinum” et non “Ex officina Christophori Plantini”. Il ajouta enfin à l’édition les “Formulae aliquot remediorum” inédites du maître Montpelliérain de L’Obel, Guillaume Rondelet, l’ensemble avec un nouveau colophon.

La question de la contribution réelle de Pierre Pena au “Plantarum seu stirpium historia” – qui n’est pas nommé dans la page de titre et les emprunts de L’Obel en la matière ont été largement débattus.

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Les herbiers en bois gravés sont le travail des graveurs flamands notamment Antoine van Leest et Janssen van Campen. Dans la partie I, nombreux sont les emprunts aux œuvres de Dodonens et de Charles de L’Ecluse. (Nissen, BBI, 1951- Pritzel, Thesaurus Literaturae Botanicae, 1854, 2426).

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