« Les deipnosophistes » ou « le banquet des savants », d’Athénée de Naucratis – 1598, l’édition d’Isaac Casaubon.

Athénée De Naucratis / Casaubon, Isaac. Athenaiou Deipnosophiston biblia pentekaideka; Athenaei Deipnosophistarum, libri Quindecim. Apud Hieronymum Commelinum, 1598. 22,5 x 35.

Un volume petit in-folio, [Jérôme Commelin, Heidelberg), reliure plein veau de l’époque, plat supérieur orné au centre d’une couronne de laurier dorée, dos à six nerfs, titre et fleurons dorés, [1 f. bl.]-702-[1. f.]-[24], page de titre avec la marque du libraire, comprenant les quinze livres avec textes latin et grec juxtaposés sur deux colonnes et in fine « l’Index rerum memorabilium quae in his Athenaei deipnosophistarum ». Isaacus Casaubonus recensuit, & ex antiquis membranis supplevit, auxitque – Adjecti sunt eiusdem Casauboni in eundem scriptorem animadversionum libri XV – Addita est & Jacobi Dalechampii Cadomensis, latina interpretatio, cum notis marginalibus – Cum necessariis indicibus.

Le « banquet des savants ou des sophistes » est l’oeuvre d’Athénée, né vers 170 après J.C. en Egypte au sein de la communauté grecque de Naucratis et qui s’installa à Rome comme bibliothécaire au service d’un riche romain. Les Deipnosophistes, rédigés en grec, sont un dialogue en quinze chapitres de l’auteur avec un interlocuteur fictif Timocrate auquel le récit du banquet est dédié. L’ouvrage est d’un grand intérêt car il témoigne d’une forme de sociabilité antique « le banquet » et « abonde de sujets aussi variés que l’amour, la philosophie, Homère », la gastronomie, « les meilleures comédies, l’organisation des fêtes ». Par ses références livresques sous forme de citations d’auteurs qui pour beaucoup ne sont pas parvenus jusqu’à nous, il est aussi et surtout « une véritable bibliothèque d’oeuvres perdues » (Belles Lettres, 1956, Astruc et Desrousseaux).

Notre édition, celle de l’humaniste et helléniste Isaac Casaubon (1559-1614), la plus réputée, a fait autorité pendant longtemps. Elle succède à l’édition princeps de 1514 éditée à Venise par Alde Manuce et à celle de Jean Walder à Bâle en 1516. En regard pour le texte latin, Casaubon a repris la traduction de Jacques Dalechamps de 1583. Notre exemplaire est dérelié, donc en mauvais état. Mais l’intérieur est honorable pour une édition de cette qualité, même si les rousseurs et certaines mouillures sont présentes. A noter ex-libris manuscrit sur la page de titre « De Mareste Dalge », qui pourrait être celui (?) d’Antoine de Mareste, seigneur d’Alge, avocat général de la Cour des Aides de Rouen, connu pour sa bibliothèque. La page blanche après la page de titre comporte une longue annotation manuscrite du XIXe sur Athénée.

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