
Cicero, Marcus Tullius / Cicéron. M. Tullii Ciceronis Opera, omnium quae hactenus excusa sunt, castigatissima nunc primum in lucem Edita – 4 Volumes In-Folio. Venetiis: In officina Lucaeantonij Iuntae Florentini 1537 mense Ianuario, 1537. 24 x 35.
Quatre volumes in-folio, reliure plein veau XVIIe, titres et fleurons dorés au dos, pièces de titre, tranches gris-bleu tachetées. Le volume I, daté 1537, contient les traités de rhétorique, l’index, les “Petri Victorii explicationes / castigationes” : [4 ff.]-366 p., [2-46-], [1 f. bl..]-79 ff-[1]. Le volume II, daté 1534, “post germanam gallicamque editionem”, contient les plaidoiries et les discours : [8 ff.]-840 p.-[2 ff.]. Le volume III, daté de 1536, contient les lettres, 554 p.-[1 f.]. Le volume IV, daté 1536, contient les oeuvres philosophiques : 550 p.-[1 ff.].
Beau frontispice “dicatum musis”, aux deux sphinx en pied, en tête du volume I avec la devise “nunc revivisco”, marque de libraire à la fleur de lys avec les initiales “L” et “A” en tête des volumes II,III et IV et in fine des quatre volumes, ainsi qu’en tête de l’Index et des castigationes, vignette de titre au volume II représentant un dieu (?) au bord du fleuve Naucelus [Noncello ?], colophon à la fin de chaque volume. Une des premières et des plus réputées éditions scientifiques des oeuvres complètes de Cicéron imprimée par la branche vénitienne de la maison Junte, en l’occurrence Luc-Antoine, dans de beaux caractères romains et sur un papier fort de qualité. Les Giunti en ont confié l’édition à l’humaniste florentin Piero Vettori (1499-1585). Ce dernier se chargera des traités de rhétorique, des lettres et de l’oeuvre philosophique et y ajoutera ses commentaires “explicationes”. Seront intégrés à l’ensemble les “Orationes” déjà édités par Andrea Navagero, qui expliquent la page et la vignette de titre du volume II.
Cette édition scientifique, qui restera longtemps la référence, est une étape importante dans la connaissance et la diffusion de l’oeuvre de Cicéron, érigé en modèle en ce début du XVIe siècle. Cicéron incarne une langue latine pure, un style et un art oratoire, mais aussi une philosophie morale et politique…alors que les Médicis se réinstallent à Florence. Cette édition témoigne également de la rivalité avec la maison aldine, l’autre grand éditeur vénitien de classiques antiques. Elle sera reprise à Paris par Robert Estienne et à Lyon par Sébastien Gryphe. Notre exemplaire est dans l’ensemble très frais, auréoles en marge du tome II sans conséquence et et au bord supérieur droit dans la deuxième partie du tome III, belles marques d’imprimeurs et lettrines, quelques fines annotations manuscrites anciennes (tome II, p. 304 – tome IV pp. 415-420 et autres). Reliure très abîmée, très mal restaurée au XIXe, en mauvais état.
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