
Prudhomme, Louis-Marie. Révolutions de Paris, dédiées à la Nation et au district des Petits-Augustins. Les 118 Premiers Numéros De Juillet 1789 à Octobre 1791. Paris: De L’imprimerie Des Révolutions, 1789. 14 x 20,5.
Dix forts volumes, in-8, reliure du XIXème siècle demi chagrin cerise, dos à quatre nerfs ornés de filets dorés, titres et tomaisons dorés, tranches marbrées.
Tome I : frontispice “représentation de la cocarde nationale”, numéros I à XIII de 33 à 50 p. selon les livraisons, du 12 juillet au 10 octobre 1789, précédés d’une “Introduction à la Révolution de Paris, ou Clef de la Révolution de 1789 (IV-72 pp. en date du 30 janvier 1790), suivis d’une table des matières du premier trimestre de 28 p., 21 gravures hors-texte, dont celle de la prise de la Bastille, dépliante.
Tome II : numéros XIV à 26, du 17 octobre 1789 au 9 janvier 1790, livraisons de 48 à 56 p., 5 gravures, 24 p. de table des matières.
Tome III : numéros 27 à 39, du 16 janvier au 12 avril 1790, insertion entre le n°30 et 31 du discours du Roi à l’Assemblée Nationale le 4 février 1790 (16 p.), pagination continue à partir du n°38, 1-107, 7 gravures, prospectus “Le courrier extraordinaire” un feuillet non paginé, 24 p. de table des matières du troisième trimestre in fine.
Tome IV : numéros 40 à 52 du 17 avril au 10 juillet 1790, paginé de la p.105 à 780, table des matières du quatrième trimestre in fine (20 p.), 9 cartes de départements et une gravure.
Tome V : frontispice et explication du frontispice allégorique (2 p.), numéros 53 à 65, du 17 juillet au 9 octobre 1790, 684 p., avec un tableau dépliant avant le n°61 “décret sur le placement des tribunaux et bien nationaux à vendre, suivis in fine de la “Description de la fête du pacte fédératif du 14 juillet” (8 p.), de la “Description fidelle…de la cérémonie de la Confédération nationale du 14 juillet 1790, seconde édition (31 p.), du “N°2 Confédération nationale (28 p.), de 12 p. de table des matières du cinquième trimestre, 9 cartes et 7 gravures.
Tome VI : numéros 66 à 78, du 16 octobre 1790 au 8 janvier 1791, 724 p., 7 cartes de départements et 5 gravures, 24 p. de tables des matières du sixième trimestre.
Tome VII : numéros 79 à 91, du 15 janvier au 9 avril 1791, 688 p., insertion à la fin du n°85 de 15 p. “Nouvelle conspiration découverte par M. de la Fayette mardi 2 mars 1791”, 9 cartes de départements et 3 gravures, 1 p. d’avis et d’annonces non paginée, 24 p. de table des matières du septième trimestre, 4 p. d’avis de L. Prudhomme non paginées.
Tome VIII : numéros 92 à 104, du 16 avril au 9 juillet 1791, 688 p., 4 cartes de départements et 7 gravures, 20 pages de table des matières du huitième trimestre.
Tome IX : numéros 105 à 118, du 16 juillet au 15 octobre 1791, 616 p. et 96 p. pour les deux derniers numéros, nouveaux frontispices, 3 cartes de départements et 6 gravures, 22 pages de table des matières du neuvième trimestre avis au relieur, comprenant inséré un frontispice du huitième trimestre.
Tome X : réunion des prospectus des “Révolutions de Paris” du n°IV au n°118, précédés de la page de titre de “l’introduction aux Révolutions de Paris” et de sa quatrième de couverture et de 6 pages de papier fort vierges, de couleur numéroté I à III.
Chaque prospectus est composé d’un feuillet de 4 pages, sur papier fort pour la plupart couleur lie de vin ou azurée, contenant sur trois pages à la suite de la page de titre, les conditions de souscription, la publicité des ouvrages imprimés par Prudhomme, “l’avis” de Prudhomme “seul propriétaire du Journal des Révolutions de Paris” face “aux menées de mes ennemis acharnés” (XXIV-XXV et suivants), diverses annonces, puis à l’automne 1790 le prix des comestibles, les cours des effets publics, l’intérêt des assignats. A noter, insertion entre le N°63 et 64 de deux pages de titre chez Chalier, Paris 1790 de la “Confédération nationale du 14 juillet 1790” (4 p.), unique première page pour le n° 93, manque du n° 102.
Les “Révolutions de Paris” sont en 1789 à la pointe du discours révolutionnaire. Sa devise est connue “Les grands nous paraissent grands, parce que nous sommes à genoux…Levons-nous…” A l’origine du journal, on trouve en juillet 1789, le journaliste Tournon, qui vient de publier le récit de la prise de la Bastille, et un libraire, acquis aux nouvelles idées, Louis Prudhomme (1752-1830), qui perçut toute l’opportunité du lancement d’une chronique hebdomadaire des événements. La bonne entente entre les deux hommes ne dura pas. Dès octobre 1789, Tournon tente de lancer une publication concurrente et il est remplacé par Elysée Loustalot (1761-sept.1790), jeune avocat bordelais débarqué à Paris et mêlé aux événements du printemps. Le journal connaît un grand succès. Camille Desmoulin, dans l’éloge qu’il fera de Loustalot à sa mort, évoquera les “200 000 lecteurs” des “Révolutions de Paris. Faut-il en déduire un tirage d’environ 20 000 exemplaires ? Le journal marque par le rythme quotidien de ses informations, son ton ardent et son ancrage dans les grands principes de la Révolution. Prudhomme eut l’intelligence commerciale d’y insérer régulièrement des gravures événementielles et des cartes des départements en cours de constitution. Journal symbolique de la Révolution Française, les “Révolutions de Paris” représentent une source unique d’informations.
Ensemble rare, comportant un volume de prospectus peu fréquents, en très bon état (à noter rousseurs dans le volume VII), avec une reliure de qualité.
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