Rauch, François-Antoine. Harmonie Hydro-Végétale et Météorologique Ou Recherches Sur Les Moyens De Recréer Avec Nos Forêts La Force Des Températures et La régularité Des Saisons, Par Des Plantations Raisonnées…dédié Au Premier Consul.. Paris: Chez Les Frères Levrault, 1802. 13 x 20.
Deux volumes in-8, An X de la République [1802], reliure plein veau glacé de l’époque, dos lisse orné de frises, de gerbes de blé et de sphères étoilées dorées, titre et tomaison dorés, filet doré sur les coupes, gardes marbrées, [4]-8-VII-[1]-9-375 et [4]-299 pp.
Frontispice d’après C. Monnet et Pierre-François Tardieu représentant « Elisée,solemnité des tombeaux« , terminé par Dupréel.
Principal ouvrage de François-Antoine Rauch (1762-1837), dont l’œuvre, prémonitoire, a été redécouverte récemment à la lumière de nos inquiétudes écologiques et climatiques. Le premier volume est quasiment consacré aux risques et aux déséquilibres des déboisements. Le deuxième s’interroge sur la régénération des fleuves, des ruisseaux, l’asséchement des marais…L’ensemble prône un retour à » l’harmonie primordiale « . A noter également les deux chapitres qui traitent de l’embellissement des monuments funéraires par la plantation de résineux odoriférants et qui louent la création d’Elysées terrestres, qui rappellent les visions de Bernardin de Saint-Pierre (1737-1814) ou du breton Jacques Cambry (1749-1807) à la même époque. Agréable reliure, petit accroc à la coiffe du tome 1, trois épidermures sur les plats. Bon exemplaire peu fréquent. Ex-libris manuscrit du XIXe » Vte G. de Leusse » [Vicomte Geoffroy de Leusse ?].
Mably, Gabriel Bonnot de. Collection complète des œuvres de l’abbé de Mably. Paris: De l’Imprimerie De Ch. Desbrière, Rue et Place Croix, Chaussée Du Montblanc, Ci-Devant d’Antin, 1795. 13 x 20.
15 volumes in-8, An III de la République (1794 à 1795), reliure plein veau blond de l’époque, dos lisses ornés de motifs et de frises géométriques dorés, pièce de titre de maroquin rouge, titre et tomaison dorés, tranches jaunes, gardes marbrées, filet doré sur les coupes, signets de soie bleue (2) ff., iv-496 pp.; (2) ff., 600 pp.; (2) ff., 558-[1] pp.; (2) ff., VIII-583-[2] pp., (2) ff., 524 pp., (2) ff., 560 pp.; (2) ff., 463 pp.; (2) ff., 488 pp.; (2) ff., 479 pp.; (2) ff., 471-[1] pp.; (2) ff., 522 pp.; (2) ff., 576 pp.; (2) ff., 534-[1] pp., (2) ff., 369-[1] pp., (3) ff., 476 pp.
Première édition complète des œuvres de Mably (1709-1785), qui comprend les textes suivants:
I à III. Observations sur l’histoire de France –
IV. Observations sur l’histoire des Grecs et des Romains –
V. Principes des négociations – VI et VII. Le Droit public de l’Europe –
VIII. Du Gouvernement et des lois de Pologne. Des Etats-Unis d’Amérique –
IX. De la législation, ou Principes des Loix – X. Entretiens de Phocion et Principes de Morale –
XI. Doutes sur l’ordre des sociétés politiques et Des Droits et des devoirs du Citoyen –
XII. De l’Etude de l’histoire –
XIII. Divers petits traités –
XIV et XV. Œuvres posthumes.
Mably meurt quatre ans avant le début de la Révolution. Il a été un des philosophes qui a le plus contribué, à la veille de la Révolution, à la critique radicale des institutions de l’Ancien Régime, des inégalité sociales et plus largement de la richesse et de la propriété privée. La date de publication de ses œuvres complètes (An III) témoigne de son « républicanisme » (J.K. Wright). Il n’est pas anodin de constater que son éditeur est Guillaume Arnoux (cf. tome 1, « Avis sur cette édition, signé Arnoux), exécuteur testamentaire de Mably, ancien curé de Belleville en Beaujolais et commissaire civil et de bienfaisance à Paris pendant la Révolution. C’est lui qui avait publié en 1788 et 1789 la suite des « Observations sur l’histoire de France » et « Des droits et des devoirs du citoyen », manuscrits que lui avait confiés Mably à sa mort. En 1794, Arnoux venait d’être libéré, à la faveur de la chute de Robespierre, après avoir été emprisonné pendant onze mois à la prison Saint-Lazare, malgré ses professions de foi envers la Révolution.
Dos agréablement ornés, pas de portrait frontispice en tête, coiffes en bon état, petites épidermures aux plats des tomes 4, 13, 14, 15. Quelques coins légèrement émoussés, rousseurs éparses, auréoles au tomes 9, 11, 12,13 et 15. Bon ensemble.
Ex-libris sur les pages de titre sous la forme d’une petite étiquette gravée de l’époque « Appartient à M. Gautier, ex membre du corps législatif, ex Sous-Préfet de l’arrondissement de Brive ».[Joseph Gautier (1757-1828), médecin à Uzerche (Corrèze) à la veille de la Révolution, a été élu député de la Corrèze au Conseil des Anciens (1799), soutint le coup d’Etat du 18 brumaire, siégea au corps législatif de 1800 à 1806 et fut sous-préfet de Brive-la-Gaillarde de 1807 à 1814].
Gravure en aquatinte fin XVIIIe, entre 1787 et 1797, de Pierre-Michel Alix (Paris, 1762 – Paris, 1817) représentant l’abbé Mably (Gabriel Bonnot de Mably, Grenoble, 1709 – Paris, 1785, frère de Condillac), en buste de trois quarts à droite, dans un ovale.
La planche appartient vraisemblablement à la série Collection des Grands Hommes, gravée par Alix et publiée par Drouhin. Lettre – Inscriptions imprimées à l’encre noire, sous la bordure ovale du portrait : « Gravé par P. M. Alix. » en petits caractères, puis « Mably. » en dessous en grands caractères. Bon état.
Pezron, Paul (R.P. Dom). Antiquité de la nation et de La langue des Celtes, autrement appellez Gaulois . Paris: Chez Jean Boudot, 1703. 10 x 17.
In-12 feuillet dehors dit à la hollandaise, reliure plein veau de l’époque, dos à cinq nerfs orné de caissons aux petits fers, dentelle dorée sur les coupes, 18 ff., 440-[4] pp., (catalogue de livres qui se vendent à Paris, chez Prosper Marchand et Gabriel Martin).
Les généalogies des peuples antiques et des gaulois du chronologiste cistercien Pezron (1640-1706) n’ont pas résisté au temps…Originaire de Hennebont, il soutient que les Celtes sont les pères de tous les peuples et aboutit ainsi à faire du breton, issu de la langue celte ou gauloise, la mère des langues.
Pezron est un des premiers à avoir, pour étayer ses thèses, une approche linguistique comparative. Le volume contient en dernière partie trois tables étymologiques: Une « Table de mots grecs tirez de la langue des celtes ou gaulois », une « Table des mots latins pris de la langue des celtes ou gaulois », une « Table des mots teutons ou allemans pris de la langue des celtes ou gaulois ».
L’ouvrage de Pezron, au delà des origines étymologiques fantaisistes, ne sera pas sans influence sur ses successeurs, notamment sur les travaux de Grégoire de Rostrenen (Dictionnaire de 1732) et participera à l’émergence du courant celtomane. (Thèse de Malo Morvan, Définir « la langue bretonne », 2017). L’ouvrage de Pezron sera traduit à Londres en 1706. Coiffes absentes, mors fendus mais solides, coins émoussés. Solide exemplaire. peu fréquent.
350,00 € contact@librairiehistoireetsociete.com
Par ailleurs…
Philomneste Junior [Gustave Brunet]. Les Fous Littéraires – Essai Bibliographique Sur La Littérature Excentrique, Les Illuminés, Visionnaires Etc, avec Un Ex-Libris Rare et Intrigant…. Bruxelles: Gay et Doucé, 1880. Imprimé à 500 exemplaires numérotés, tous sur papier teinté (ex. n° 292). Edition originale de cette bibliographie insolite présentée sous la forme d’un dictionnaire d’auteurs plus fous les uns que les autres…par le bibliophile Gustave Brunet (1807-1897). Ex-libris sur le premier contre plat qui ne peut se lire que lorsqu’on le présente dans un miroir ! Vendu.
[4630] Rostrenen, P.F Gregoire de (prêtre et Prédicateur capucin). Dictionnaire Français-Celtique ou Français-Breton nécessaire à tous ceux qui veulent apprendre à traduire le Français en celtique, ou en langage Breton, pour prêcher, catéchiser et confesser selon les différents dialectes de chaque diocèse…. Guingamp: Chez Benjamin Jollivet, 1834. Deux volumes in-8, cartonnage vert rigide de l’époque… Réédition du dictionnaire du père capucin Grégoire de Rostrenen (1672-1750), qui était paru chez Julien Vatar en 1732. Vendu
Forster, Rev. Charles. The One Primeval Language traced experimentally through Ancient Inscriptions in Alphabetic Characters of Lost Powers From the Four Continents – 3 Volumes. London: Richard Bentley, 1852. Les travaux du pasteur anglais Charles Forster (1787-1871), recteur de Stisted (Essex), sont à resituer dans le contexte des controverses religieuses, que suscitèrent les découvertes de Champollion. Forster tenta notamment de prouver que les hébreux étaient à l’origine de l’écriture hiéroglyphique… 150,00 €
Smith, Adam. Recherches Sur La Nature et Les Causes De La Richesse Des nations. Traduit De L’anglais De M. Smith. A Londres et Se Trouve à Paris, Chez Poinçot, 1786. 9,5 x 17.
Six volumes in-12, reliure plein veau raciné de l’époque, dos lisse orné de quatre fleurs/grenades encadrées de palmettes et de filets dorés, pièces de titre de maroquin rouge, et de tomaison de maroquin vert, titre et tomaison dorés, tranches rouges, filets dorés sur les coupes, gardes à la coquille, [4]-VIII-298, [4]-266, [4]-292, [4]-239, [4]-310, [4]-368 pp.
Le célèbre traité d’Adam Smith (1723-1790) était parue en Angleterre en 1776. Notre exemplaire en est l’édition pirate, qui est la remise en vente, sous couvert d’une édition londonienne, de l’édition suisse d’Yverdon de 1781 en 6 volumes in-12. Cette dernière était la première traduction française de « La richesse des nations » publiée initialement, en feuilleton et sans nom de traducteur, dans le « Journal de l’agriculture, des arts et du commerce et des finances », en 1779 et 1780. Le traducteur en était l’abbé Jean-Louis Blavet, qui était en relations avec Adam Smith pour avoir traduit sa « Théorie des sentiments moraux » (1774), par l’intermédiaire du salon anglophile de la marquise de Bouffers, maîtresse du prince de Conti, dont Blavet était le bibliothécaire.
Le libraire Poinçot était établi à Versailles. Selon Robert Darnton (Editer et pirater, Gallimard, 2021), il était » coriace » en affaires et semblait jouer un rôle de « mouchard », tout en ayant des relations commerciales suivies avec la Société typographique de Neuchâtel (S.T.N.), dont l’habitude était de pirater les éditions françaises. (cf. Darnton, p. 442, note 22). Contrefaçon peu fréquente, notre exemplaire participe pleinement à l’histoire de la diffusion en France de « La richesse des nations » au XVIIIe siècle.
Agréable reliure, petit manque au bas du plat supérieur du tome 3, quelques très légères épidermures, partie inférieure de la page de titre du tome 6 absente, galerie de vers en queue du tome 4. Très bon exemplaire.
Cambry (Jacques).. Rapport sur les sépultures, présenté à l’administration centrale du département de la Seine. Paris: De l’Imprimerie de Pierre Didot l’aîné, 1799. 23,5 x 31.
In-4, plats cartonnés d’attente, sans dos, an VII, [4] ff., 72 p., suivies de planches gravées par L’épine et Gallien, ou Niquet jeune d’après les dessins de Molinos architecte, suivies du projet d’arrêté du département de la Seine sur les Sépultures, [3]-76 à 83 pp. Première édition.
Curieux rapport sur les sépultures de Jacques Cambry (1749-1807), originaire de Lorient, né d’un père constructeur de bateaux pour la Compagnie des Indes, voyageur cultivé et homme des Lumières, qui embrassa la cause révolutionnaire et fit carrière locale sous la Révolution et le Directoire entre Lorient et Quimperlé. Nommé administrateur du département de la Seine en 1799, il fut chargé « de visiter les cimetières de Paris et d’en constater l’état »…qu’il trouva « dans un si cruel abandon ». Il place son introduction sous les auspices de « la nature et de la raison », et retrace dans une perspective historique les différentes manières d’enterrer les morts. Il défend pour chacun « la liberté d’agir conformément à ses goûts, à sa volonté. Sages, contentez-vous d’une urne simple; riches, élevez des tombeaux qui nourriront l’architecte…Celui qui veut confier ses dépouilles à la terre doit pouvoir les lui confier : celui qui veut que le feu les décompose doit avoir la liberté de les répandre dans l’espace… ». A la suite, il fait l’apologie des cimetières de l’Antiquité et s’en fait également l’histoirien.
La dernière partie du rapport est consacrée à un projet de cimetière et à sa description, étayée par les planches de l’architecte Molinos; Il serait appelé « Le champ de repos », « placé dans un lieu fort élevé, très aéré, Montmartre remplissant ces deux conditions… »Le rapport se termine par le « Projet d’arrêté » introduit par deux considérants: que le lieu des sépultures publiques doit avoir un caractère imposant et convenable à une grande cité; que, dans les temps anciens, la plupart des peuples ont été dans l’usage de brûler les corps, et que cet usage n’a été aboli, ou plutôt tombé en désuétude, que par l’influence qu’ont eues les opinions religieuses; qu’il est avantageux sous tous les rapports de les rétablir »…
Absence de dos, quelques rousseurs sur les gardes, sinon pages de texte très fraiches, petite auréole en marge extérieure des planches, déchirure à la pl. n°6 sans manque. Rare. A relier.
Calmet, Dom Augustin / Abbé de Vence / Lemaistre de Sacy Isaac. Sainte Bible en latin et en françois, avec des notes littérales, critiques et historiques, des préfaces et des dissertations, tirées du Commentaire de Dom Augustin Calmet, Abbé de Senones, de Mr. l’Abbé de Vence, & des Auteurs les plus célèbres. Paris: Martin / Coignard et Boudet / Mariette / Guérin, 1748.
Quatorze volumes in-4, 1748-1750, reliure plein veau raciné de l’époque, dos à cinq nerfs fleuronnés, pièces de titre de maroquin rouge, pièce de tomaison havane, titres et tomaisons dorés, double filet doré sur les coupes, tranches rouges.
Ouvrage enrichi de cartes géographiques et de figures. 41 planches collationnées, la plupart dépliantes.
Tome I : X- 957 p., 7 pl. Tome II : [2]-II-781p., 8 pl. Tome III : [4]-184-592 p., 3 pl. Tome IV : [4]-789, 14 pl. Tome V : [2]-V-753 p., 4 pl. Tome VI : [4]-680 p., 1 pl. Tome VII : [4]-924 p. Tome VIII : [2]-II-841 p. Tome IX : [2]-929 p., 1 pl. Tome X : [6]-110-653 p., 2 pl. Tome XI : [4]-192-614 p. Tome XII : IV-248-448 p., 1 pl. Tome XIII : VIII-927 p. Tome XIV : XXIV-232-187 p. (table des matières).
Première édition de la « Sainte Bible » par Laurent-Etienne Rondet (1715-1785), dans la traduction de Port-Royal due pour l’essentiel à Isaac Lemaistre de Sacy. Ont été insérées les notes de Louis de Carrières en italiques et celles de Laurent-Étienne Rondet. En marge figure la Vulgate sixto-clémentine en latin.
Les « notes littérales, les préfaces et les dissertations » sont tirées du « Commentaire » paru entre 1707 et 1716, du bénédictin Augustin Calmet (1672-1757). Dom Calmet, par sa rigueur d’analyse et ses commentaires nouveaux littéraux en français, a révolutionné la critique biblique. Son texte devint un texte de référence et servit de base à de nombreuses « Sainte Bible » qui parurent à partir de 1748 jusqu’à la fin XIXe, même si dès 1748 ses commentaires furent transformés et retravaillés. Cette édition originale de 1748 est recherchée également pour ses planches et ses cartes géographiques gravées. Coiffes usagées notamment des vol. I, II, III, IV, XI et XIII, galeries de vers en queue pour les vol. I, III, IV, VII, XI, XIII, intérieur frais dans l’ensemble. Bon exemplaire.
Sévigné, Marie de Rabutin-Chantal, marquise De. Recueil des lettres de Madame la Marquise de Sévigné à Madame la Comtesse de Grignan, sa fille. [suivi de] Recueil De Lettres Choisies Pour Servir De Suite Aux Lettres De Madame De Sévigné à Madame De Grignan, Sa Fille – 7 Volumes . Paris: Chez Rollin Fils, 1735. 9 x 16,5. Sept volumes in-12, 1735 pour les quatre premiers volumes, 1737 pour les volumes V et VI, 1751 pour le septième volume, reliure plein veau de la fin XVIIIe homogène pour les sept volumes, dos à cinq nerfs orné de trois rosaces et de filets dorés, armes comtales de la famille de Chabannes en queue, pièces de titre de maroquin rouge, pièces de tomaison de cuir vert, titre et tomaison dorés, filet doré sur les coupes, dentelle dorée intérieure, tranches rouges, signets de soie verts, XXXI-[1]-452; [2]-283-[1] ; [2]-479-[3] ; [2]-441-[39]; XIV-482-[5] et [2]-504-[38] pages, tables des matières à la fin des volumes IV et V, [20]-499-[5] pages pour le tome VII. Portraits en frontispice de la marquise de Sévigné au tome I et de madame de Grignan au tome V.
Rare ensemble en reliure homogène qui rassemble la première édition officielle en partie originale des lettres de la Marquise de Sévigné.
Les quatre premiers volumes datés de 1735 sont une réimpression de l’édition originale de 1734 parus chez Simart, que souligne Monmerqué dans sa « Notice bibliographique » (Edition des Grands Ecrivains de France, T.XI, p. 443) : « Nous avons vu une réimpression des quatre premiers volumes de cette édition, qui a la date de 1735 ».
Ces premiers volumes furent complétés en 1737 par deux volumes parus chez Rollin. L’ensemble contient 614 lettres, toutes adressées à Madame de Grignan.
En 1751 fut livrée à Rollin une suite en un volume, qui contient 123 lettres, dont 25 de madame de Sévigné, 3 de madame de Grignan, 29 de Philippe-Emmanuel de Coulanges, 50 de madame de Coulanges, 14 de madame de La Fayette, une du cardinal de Retz et une de La Rochefoucauld.
Notre édition complète est dite du « Chevalier Perrin », à qui Pauline de Simiane, la fille de Madame de Grignan et petite-fille de la Marquise de Sévigné, avait confié l’édition de la correspondance, après avoir dénoncé les éditions furtives de 1726 et leur contrefaçon de 1733, caractérisées par « …la confusion dans la suite des lettres, l’infinité de contre-sens et de de fautes grossières… » (cf. Préface du tome I). Reliures usagées mais correctes, ornées des armes de la famille de Chabannes, mors fendu sur 5 cm au t. IV, galerie de vers au tome V, coins et coupes émoussés, frontispices bien présents, bon intérieur. Ex-libris manuscrit « Vicomtesse de Chabannes » sur la première garde de chaque volume.
Emérigon, Balthazard-Marie. Traité Des Assurances et Des Contrats à La Grosse – Tomes I & II. Marseille: Jean Mossy, 1783. 20 x 26,5. Deux volumes in-4, reliure d’époque, plein veau moucheté, pièces de titre et de tomaison vert, dos orné à cinq nerfs, tranches unies vert d’eau, coupes guillochées dorées, Marseille, Jean Mossy, 1783, 4 ff. non chiffrés xvi-686 et 2 ff. non chiffrés 680 p et 2 ff. non chiffrés. Edition originale.
Le traité d’Emérigon (1716 à Aix -1784, avocat au Parlement de Provence, ancien Conseiller au Siège de l’Amirauté de Marseille) rencontra beaucoup de succès dès sa parution. Traduit en anglais dès 1811 à Philadelphie, puis à Londres en 1850, il a été une référence du droit maritime et de l’assurance en France et à l’étranger. Non seulement il utilise le droit comparé, mais il fait état également de la jurisprudence étrangère, de la pratique internationale, des contrats types. Reliure en très bon état, hormis deux coins émoussés du tome I et deux petites épidermures sur les plats, quelques pages roussies dans le tome I ainsi que la page de titre et le dernier ff. du tome II. Très bon exemplaire . Rare.
Panckoucke / Plomteux / Roland De La Platière (Ed.). Encyclopédie Méthodique – Panckoucke – Recueil De Planches De L’encyclopédie, Par Ordre De Matières [Arts et Métiers] – 8 Volumes. Paris – Liège: Panckoucke – Plomteux, 1783. 25 x 32.
Huit volumes in-4, reliure de cartonnage gris de l’époque, dos de papier dominoté sur fond vert à motifs géométriques, étiquettes de titre et de tomaison, réunissant 1 101 planches, dont 224 en double page, gravées sur cuivre par Bénard, sur « papier grand – raisin fin », montées sur onglets ou cousues et non ébarbées.
Tome I. [1] f., page de titre datée de 1783 ornée d’une vignette, avertissement, privilège, 215 pl., dont 147 simples et 68 doubles, de « Aiguillier » à « Confiseur ». Tome II. [1] f., page de titre datée de 1783 ornée d’une vignette, avertissement, privilège, 158 pl., dont 118 simples et 40 doubles, de « Coutelier » à « Filets de pêche ». Tome III. [1] f., page de titre datée de 1784 ornée d’une vignette, 175 pl., dont 150 simples et 25 doubles, de « Fondeur en sable » à « Instruments de mathématiques ». Tome IV. [1] f., page de titre datée de 1784 ornée d’une vignette, 157 pl., dont 133 simples et 24 doubles, de « Instruments de musique » à « Menuisier treillageur ». Tome V. [1] f., page de titre datée de 1787 ornée d’une vignette, 80 pl., dont 77 simples et 3 doubles, de « Meunier » à « Papeterie ». Tome VI. [1] f., sans page de titre, 82 pl., dont 57 simples et 25 doubles, de « Parfumeur » à « Poudre à canons ». Tome VII. [1] f., sans page de titre, 70 pl., dont 60 simples et 10 doubles, de « Salines et fontaines salantes » à « Sucrerie ». Tome VIII. [1] f., sans page de titre, 164 pl., dont 135 simples et 29 doubles, de « Tabac » à « Voutes et planchers en fer et pont de fer d’une seule arche ».
Nous joignons aux huit volumes « L’ordre des planches simples ou doubles qui composent » les six premiers volumes de planches de l’Encyclopédie méthodique, imprimé sur papier fort et aux cinq feuillets cousus.
Bon ensemble de planches en édition originale, dans leur reliure d’attente, qui illustraient les « Arts et métiers » de l’encyclopédie méthodique de Charles Panckoucke lancée en 1782 par souscription. Le pari éditorial de Panckoucke était de proposer une version de l’Encyclopédie in-folio, dans un format in-4 plus petit et organisée par matières. L’avertissement en tête des volumes vante la qualité des « planches descriptives…réduites avec justesse dans une proportion convenable & avec une netteté de travail qui en rendent toutes les parties aussi distinctes qu’agréables à la vue ». Les souscripteurs sont « invités à comparer ces planches avec celles de l’Encyclopédie in-folio, pour se convaincre des dépenses qu’on a été obligé de faire pour la réduction du dessin, pour l’achat des cuivres, pour l’exécution de nouvelles gravures, pour l’impression très-coûteuse de ces mêmes planches, qui sont très chargées, enfin pour le choix d’un papier grand-raisin double, bien supérieur pour la beauté… »
Ces planches, qui, pour la plupart, portent en bas à droite la mention « Benard direxit », ont été gravées par Jacques Renaud Bénard (1731-1794) et son équipe, connu pour avoir fourni une partie des planches de l’Encyclopédie de Diderot in-folio, ainsi que celles du Troisième voyage de Cook (1785). Usures d’usage du cartonnage, déchirure à la coiffe supérieure du tome II, tranches un peu poussiéreuses, planches de qualité en très bon état.